La Roche-Blanche
Gergovie

 

Le nom de cette commune, limitée au sud par l'Auzon et à l'ouest par le ruisseau de Macon, tient à la nature de la roche (calcaire blanc) qui forme la falaise au dessus de l'ancien bourg entouré de fortifications au Moyen Age. Le plateau basaltique de Gergovie et ses versants constituent l'essentiel de son territoire qui s'étend largement sur la Limagne jusqu'aux confins méridionaux de l'ancien lac de Sarliève.

Le val d'Auzon garde encore quelques témoins des activités passées, tels que les béals destinés à l'arrosage des prairies et des vergers et des biefs alimentant les roues des moulins dont il ne reste plus qu'un exemplaire.

Les recherches archéologiques ont montré la richesse de ce territoire fréquenté dès le néolithique. La localisation du petit camp de César a été déterminée sur la butte de la Roche-Blanche et de nombreux jalons permettent de situer l'emplacement du fossé joignant les deux camps à travers la plaine.

 

Le plateau de Gergovie ,

site archéologique majeur livre peu à peu ses secrets quant à son occupation à l'époque gallo-romaine mais aussi aux périodes antérieures.
Il permet également de découvrir des panoramas exceptionnels présentés sur la table d'orientation associée à la "maison de Gergovie" à l'extrémité du plateau ou que l'on peut observer en empruntant le sentier qui suit le bord du plateau.

cf "Sites archéologiques"

 

L'habitat troglodytique de la Roche-Blanche .

Aménagé dans la falaise sur plusieurs niveaux souvent superposés, il a été partiellement détruit suite à l'effondrement du front de cette dernière.

 

 

cf "Sites troglodytiques"

 

 

Les pelouses sèches du puy de Mardoux et du Roc Rouge .

 

 

Les anciens villages .

Merdogne…Gergovie . Le village occupe la tête d'un vallon ouvert au sud du plateau. La plaque fixée sur le mur à proximité de la fontaine rappelle que c'est par décret impérial en date du 11 janvier 1863 que le nom de Gergovie s'est substitué à celui de Merdogne. C'est en 1819, date gravée entre les deux mascarons, que, suite au captage réalisé dans ce même vallon, l'eau est parvenue jusqu'ici par gravité.
Merdogne était le siège de l'église paroissiale en 1201.
La chapelle de La Roche était encore dépendante de cette église au XVI° siècle (en 1570, tous les sacrements sont encore dispensés à l'église Saint-Jean de Merdogne). Merdogne donnera son nom à un archiprêtré rassemblant 35 églises au XVI° siècle, un chapitre, 10 prieurés, 29 cures, 16 communautés de prêtres… en 1729.

 

La Roche de Donnezat… la Roche-Blanche . Le dessin de Revel montre le village de "la Roche de Donnezat" adossé à la falaise, associé à un double système de fortifications qui laisse à l'extérieur une partie des grottes. La première enceinte protége un secteur à l'habitat très dense alors que l'enceinte extérieure englobe un vaste terrain dépourvu d'habitats, si ce n'est en bordure même du rempart et prés de son angle sud-est où sont situées la chapelle et le château. En fait, cet emplacement fortifié correspond à l'ancien bourg de la Roche-Blanche. De cette époque médiévale, il garde quelques éléments architecturaux.

Le hameau de Donnezat, concentré autour de sa fontaine, est nettement distingué de la Roche-Blanche sur la carte de Cassini.

 

Gergovia… ferme de Gergovie . Située au sud du puy de Mardoux, en un lieu dénommé Gergovia (terme cité depuis le milieu du X° siècle) sur la carte de Cassini, ce domaine agricole (grange) a été fondé au début du XIII° siècle par l'abbaye des Prémontrés de Saint-André de Clermont.

 

Saint-Maximin . On ne retrouve aucune trace sur le terrain de cette église paroissiale (XI° au XIII° siècle) implantée entre la ferme de Gergovie et le village de Donnezat.

 

 

Quelques particularités.

Le donjon du château médiéval de la Roche-Blanche .
Le plan de Guillaume de Revel, établi vers 1450, le situe vers l'angle sud-est de l'enceinte inférieure du système de défense. A la suite des travaux effectués pour la réalisation d'un square entre l'église et la mairie, les caractéristiques de la tour ont été reconstituées (diamètre du donjon environ 10 m, épaisseur de la muraille 2,70 m) et sa base partiellement mise en valeur.

 

 

 

La tour Blanche .
Construite en moellons calcaires, peut-être au XVI° siècle et mentionnée comme telle sur la carte de Cassini, elle domine le village de la Roche-Blanche.

 

 

Un presbytère au-dessus de la nef de l'église de Gergovie.
Ouverte sur la place Saint-Jean, l'église de Gergovie (autrefois Merdogne) a conservé l'intégralité de son mobilier pré-conciliaire, y compris le tableau nominatif de l'archiconfrérie du Rosaire. Eglise fortifiée, elle montre une bretèche datant de l'époque médiévale au-dessus de la porte d'entrée.

 

 

Une Marianne en bronze sur la colonne d'une fontaine dédiée à Napoléon III
La fontaine d'apparat qui trône sur la place du village, au pied de l'église, a été édifiée en l'honneur de l'empereur Napoléon III. Suite à une visite du plateau de Gergovie en 1862, il fait don à la commune d'une somme de 5000 francs pour aménager des fontaines. Les inscriptions gravées sur la colonne et sur le dé qui la supporte font hommage au bienfaiteur. Après la chute de l'Empire et l'avènement de la République, le buste de Mariane a remplacé l'aigle impériale (déposée à la Maison de Gergovie) au sommet de la colonne.

 

Un monument en l'honneur de Vercingétorix .
L'idée, émise en 1843, d'édifier sur le plateau de Gergovie une statue en l'honneur de Vercingétorix, héros arverne de l'indépendance, revient à l'Académie des Sciences, Belles lettres et Arts de Clermont-Ferrand. Le projet d'un architecte clermontois proposant "une lanterne de trois colonnes surmontées d'un trophée" est validée en 1899. Erigé en 1900, le monument de 26 m de hauteur est exécuté par un entrepreneur de Volvic qui fait transporter le casque sur place par six paires de bœufs. Les gradins masquant le socle en maçonnerie sont aménagés en 1942 et une crypte remplace la chambre tumulaire. Le casque est détruit par la foudre en 1984, son remplaçant endommagé à nouveau en 1999. L'épigraphe gravée sur la façade ouest rappelle que c'est ici que le chef arverne Vercingétorix a infligé une défaite à l'envahisseur César.

 

Une croix monumentale en fer forgé.
Entre la mairie et l'église, cette croix est remarquable par la finesse de ses décors floraux. Elle est l'œuvre d'un serrurier.

 

 

Plusieurs petites éoliennes.
Elles sont implantées depuis peu sur les versants sud et nord-ouest du plateau.

 

 

 

 

 

Une série de bacs.
destinés à l'alimentation en eau du bétail (moutons) ces bacs ont été installés au pied du versant nord du plateau.

La maison de Gergovie, musée du site et office de tourisme.
Elle présente les découvertes archéologiques, retrace l'histoire de la bataille à travers un diaporama et propose divers documents d'intérêt régional ou traitant de l'âge de fer et de la civilisation gallo-romaine.

 
L'"Association du site de Gergovie" publie chaque année un fascicule traitant du patrimoine et de l'histoire de la commune.