Mirefleurs

 

La commune est limitée par des lignes de crête correspondant à plusieurs reliefs basaltiques tant au nord où l'on passe de 490 m au rocher du Sire à 605 m au Montfoulhoux via la crête du Crochet qu'à l'est où les puys de Saint-André et de Saint-Romain culminent respectivement à 695 et 781 m.

Le village de Mirefleurs, perché sur une plate forme basaltique formant falaise et dominant l'Allier de près de 100 m, apparaît ainsi dans un amphithéatre ouvert vers l'ouest, drainé par le ravin de Jaly. Sur ces coteaux la vigne a disparu. Le ravin de Chanserat, perpendiculaire au cours de l'Allier correspond à la limite sud de la commune. Il entaille la falaise calcaire qui se prolonge vers le nord au delà du vallon des Bouys jusqu'à une ancienne carrière exploitée à l'entrée de la plaine alluviale qui s'élargit brusquement laissant apparaître plusieurs terrasses. Les constructions de Mirefleurs, à dominante de calcaire blond, intégreront aussi les moellons basaltiques, d'où des façades bicolores.

Plusieurs sablières ont été exploitées tant au sud (Albaret) qu'au nord (carrière de la MAIA aménagée en plan d'eau) de cette plaine alluviale. La présence à ce niveau, en rive droite, d'une enclave de terrain appartenant au territoire des Martres-de-Veyre, est une conséquence de la migration du lit de l'Allier au cours des temps.

Une table d'orientation, installée en limite est du village, décrypte les paysages que l'on peut aussi observer à partir du relais de télévision.

 

Les anciens villages.

Outre Mirefleurs, deux hameaux (Chalendrat et le Bateau) présentent un intérêt historique.

Les fouilles archéologiques ont montré l'existence, au nord de Mirefleurs, de deux sites (campements) occupés, à l'époque préhistorique, celui du Vignal au moustérien, celui du Sire au gravettien.

 

  • Chalendrat .

De ce village d'origine gallo-romaine, siège de la paroisse jusqu'à la fin du XVI° siècle, date à laquelle subsistent encore l'église et le cimetière, il ne reste aucun vestige.

Dans l'enceinte d'un château, propriété du père de George Onslow, célèbre compositeur, on peut voir un superbe colombier cylindrique.

 

 
  • Le Bateau .

Le nom de ce hameau du bord de l'Allier qui comptait plusieurs auberges est lié à l'existence d'un bac qui permettait de franchir la rivière, dés la deuxième moitié du XV° siècle, et jusqu'à la construction d'un pont métallique en 1888.

 

  • Mirefleurs.

Le village s'est développé en arrière du château médiéval des Comtes d'Auvergne construit sur la corniche basaltique. Une tour en bon état (XIII° siècle) est encore visible ainsi que des pans de l'enceinte fortifiée entourant une propriété de l'ordre de 2,5 ha comportant un manoir et une chapelle castrale devenue église paroissiale.

Ce nouveau village développé peu à peu aux dépens de Chalendrat porte le nom de Châteauneuf-sur-Allier jusqu'en 1470, date à laquelle il devient Mirefleurs sur décision de Louis XI à la demande du seigneur local. De l'enceinte flanquée de sept tours qui le protégeait, il ne reste aucun témoin. Des éléments d'architecture médiévale sont présents en divers points du bourg, à proximité du château mais aussi dans des secteurs plus éloignés.

L'activité viticole transparaît à travers les escaliers extérieurs et les entrées de cuvages dispersés un peu partout. Rue de la Cure, une petite maison vigneronne typique a été restaurée.

 

 

 

 

Enceinte du château comtal et ses oculi

Quelques particularités.

 

La forêt alluviale et l'ancienne sablière de l'Albaret,
fief des grenouilles, rainettes et crapauds au printemps.

 

La source du Sail, le pré-salé et sa flore halophile (voir patrimoine naturel)



La fontaine d'apparat "place Jean Domat ".
Murale et richement décorée, elle porte gravée la liste des élus en 1893.

 

 

Le champ captant de l'Albaret .
Il comporte deux ensembles, l'un constitué de puits disposés à travers un bras mort, l'autre de puits alignés parallèlement au cours de l'Allier à proximité de la rive. mais n'est plus en activité aujourd'hui.

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Les pailhas et coteaux secs du vallon des Bouys .


La croix de la Prade,
remarquable par sa facture exceptionnelle. Curieuse croix latine, elle est drapée d'un long tissu affecté de nombreux plis.


Les fours à chaux du vallon des Bouys.
En bon état, associés à des constructions en ruines, proches de la route qu'ils surplombent, ils sont dominés par d'anciennes carrières qui fournissaient la matière première. Ouverts semble-t-il dans les années 1870, leur activité a cessé vers 1945.


Un gueulard

 


Un four


Entrée d'une galerie

Les dépôts de maar du ravin de Jaly.

A mi-chemin entre le village et l'ancien étang, en rive droite sur un versant dépourvu de végétation, s'observe une formation finement stratifiée constituée de fins éléments de nature granitique englobant de petits blocs de granite et de basalte.

 

La carrière du puy Saint-André .
Implantée coté Busséol, elle permet l'observation d'une magnifique colonnade de fins prismes basaltiques verticaux, surmontée de prismes en gerbes d'orientation variable. Occupé par l'homme dés le néolithique, le puy Saint-André portait encore une chapelle en ruine au milieu du XV° siècle (reportée sur la carte Cassini).

 

Le clocher
sur l'ancien poids de ville, place de la Molle.

 

La maison "Domat".
Cet immeuble du centre bourg qui semble dater de la fin du XV° siècle et dont les étages sont desservis par un escalier en vis formant tour, fut la résidence de Jean Domat, jurisconsulte réputé, avocat de Louis XIV et grand ami de Blaise Pascal.
"Inscrite à l'inventaire" à la demande de son propriétaire, elle est mise à disposition de l'ARAFA dont elle est le siège. Sur les murs de la tour figurent des portraits à la mine de plomb et à la sanguine et l'un d'eux pourrait être celui de Blaise Pascal.

___________Vue arrière ______________ Porte d'entrée en façade ___________ Croisée au 2ème étage

 

L'association MIRAFLOU organise des visites guidées à travers le village.

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